Le thé, histoire d'un art de vivre La collection K.S. Lo du Flagstaff House Museum of tea ware Europalia.China
DESCRIPTION
Catalogue de l'exposition "Le thé, histoire d’un art de vivre ", dans le cadre du festival Europalia.china, au Musée royal de Mariemont, du 11 novembre 2009 au 21 février 2010
Un art de vivre évoqué par soixante-quatre œuvres issues des remarquables collections du Flagstaff House Museum of Tea Ware (collection K.S. Lo), une section du Art Museum de Hong-Kong, auxquelles viendront se joindre pour l'occasion quelques pièces de la collection du Musée royal de Mariemont.
Des verseuses et des bols en grès des fours Tang et Song les plus réputés, des porcelaines Ming et Qing (1644 - 1911), dont une théière impériale du XVIIIe siècle évoquant dans son décor la cueillette et la préparation du thé, mais aussi un ensemble exceptionnel de théières de Yixing, production de la province de Jiangsu unique dans l'histoire de la céramique chinoise. A l'inverse de la porcelaine produite en atelier, chaque théière de Yixing est en effet une ouvre individuelle, signée par le potier qui l'a créée à partir d'une plaque de terre brune ou pourpre.
Le thé est un présent de la Chine au reste du monde. Le Japon en fit une philosophie liée au bouddhisme zen et vénère aujourd'hui encore les bols chinois « fourrure de lièvre » dans lesquels les moines le buvaient autrefois. L'Europe l'adopta avec passion et l'Angleterre le fit même payer fort cher à ses colonies du Nouveau Monde, donnant ainsi le coup d'envoi à lutte pour l'indépendance, avant d'envoyer le botaniste Robert Fortune dérober à la Chine les secrets de sa culture et de sa fabrication pour les mettre en ouvre à Darjeeling. Car l'histoire du thé, c'est aussi celle du commerce international et de la mondialisation, qui apparaît tout aussi clairement dans les porcelaines d'exportation révélées par les cargaisons des navires naufragés et les collections des pays qui firent du commerce du thé une source de revenus majeure.